Cartographie imaginaire cherche à jouer avec les lignes, les points, la perte d’orientation à l’image d’une alternance entre empêchements, réussites et efforts qu’il faut pour avancer lorsqu’on louvoie avec le sort.
La compagnie Le 7 au Soir adapte depuis 2017 La foutue bande, un recueil d’Yvan Corbineau autour de la Palestine et de ses implications multiples. Cartographie imaginaire est le dernier récit de cet ouvrage composite, son épilogue allégorique, pourrait-on dire.
C’est l’histoire d’un personnage qui doit traverser un territoire d’un point à un autre avec une simple carte pour se repérer. Mais dès qu’il ouvre puis referme cette carte, carte et territoire se transforment simultanément.
Un spectacle de Yvan Corbineau
musique et théâtre d’objets
,
à partir de 15 ans
Une création collective le 7 au Soir
sous la direction d’Elsa Hourcade et Yvan Corbineau
Sara Bartesaghi Gallo : costumes
Zoé Chantre : scénographie et visuels
Yvan Corbineau : texte et manipulation
Elsa Hourcade : mise en scène
Judith Morisseau : jeu
Thibault Moutin : lumière et conception technique
Jean-François Oliver : musique
Thierry Caron : photos
Sabrina Morisson : graphisme
Baptiste Bessette : administration et production
Christelle Lechat : diffusion et production
Production : le 7 au Soir
Coproduction (en cours) : Culture Commune, scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais, Loos-en-Gohelle (62)
Les Passerelles, scène Paris/Vallée de la Marne, Pontault-Combault (77), le Festival M.A.R.T.O (92)
Accueil en résidence : Malakoff, scène nationale (92), Amin Théâtre / le TAG, Grigny (91), La Fonderie, le Mans (72), Culture Commune, Loos-en-Gohelle (62)
Dates de résidence
- Du lundi 3 octobre au samedi 8 octobre 2022
Il décide de consulter la carte. À peine dépliée, un coup de vent la fait s’envoler au-dessus de lui, virevolter comme une voile qui faseille face au vent. Si sa main gauche lâche la carte, l’autre la retient de justesse près de sa tête. De derrière, on dirait une idée qui tente de s’échapper, se débattant dans le vent. Alors, le vent tourne et plaque le papier sur son visage. Ça ressemble à une cagoule qui l’empêcherait de voir de quoi demain sera fait. Le vent se calme, il parvient à extraire sa tête. Mais, la carte retombe et lui couvre les hanches, les jambes. Ainsi le rythme le prend, il commence à danser : 1, 2, 3, jambe levée, 4, pieds serrés. Soudain, le vent reprend et la carte s’envole à nouveau. Le vent tourne sans cesse, la carte de même jusqu’à lui passer dans le dos. Il parvient, in extremis, à la saisir de sa seconde main. Elle flotte dans son dos telle la cape d’un héros des temps qui pourraient venir. Prêt à décoller ? Mais, à cet instant, le vent retombe totalement, la carte de même. Alors, il tente de faire un pas, mais il marche sur la carte, s’y prend les pieds et trébuche. Son visage se rapproche terriblement du papier et en dessous, le sol.
Pour en savoir plus : site de la compagnie.