« En face, le pire, jusqu’à ce qu’il fasse rire. »
Samuel Beckett
En attendant Godot, c’est comme un oracle qu’on peut interpréter de toutes les façons, même astreints à la contrainte de Lady Dascalie, éternellement disponible à l’interprétation.
Laisser le spectateur se poser des questions auxquelles le texte a le malin plaisir de ne pas répondre.
On ne peut pas tout de suite comprendre des choses qui sont faites pour être comprises
indéfiniment, « il ne faut pas comprendre mon brave Monsieur, il faut perdre connaissance ».
Il s’agit d’écouter et voir sans prêter son intelligence mais d’écouter et voir avec son corps,
ses sensations, d’éprouver plutôt que de vouloir savoir.
« Lire (mettre en scène) c’est choisir, rejeter, interpréter reconstruire et je restitue un texte.
La résonance respective entre les acteurs est le moteur du travail. »
Et puis bien sûr, cet hommage partagé à Stan Laurel et Oliver Hardy.
Une exigence terriblement vivante d’affronter le néant. Le contraire du sinistre et du
mortifère.
Mise en scène : Delphine Boisse-Vigreux
Jeu : Jean-louis Fayollet, René Hernandez, François Roncière, Nicola Theuil
Dates de répétition
- Du 8 au10, du 15 au 17 et du 22 au 24 avril 2022
Ne disons pas de mal de notre époque, elle n’est pas plus malheureuse que les précédentes. N’en disons pas de bien non plus. N’en parlons pas.