Comment grandir, avec tout ce que cela comporte parfois de vertigineux et d’inéluctable…
Dans ce seule en scène, Lola — qui aime se faire appeler Holden en référence au personnage du roman L’Attrape-cœurs de Jerome David Salinger qu’elle adore — décide de fuguer. Dans l’attente de sa meilleure amie, avec qui elle a préparé sa fuite, elle se livre à nous. Envahie de sentiments contraires et incontrôlables, elle ignore si Luce la rejoindra, si elle aura le courage de partir. A travers son récit, se révéleront en filigrane sa vulnérabilité, ses peurs, son incompréhension du monde coincée entre l’enfance et le monde des adultes. Dans son texte, Guillaume Lavenant évoque les grands thèmes de l’adolescence, de l’errance : comment grandir, avec tout ce que cela comporte parfois de vertigineux et d’inéluctable, tout en essayant de construire son chemin le plus librement possible.
Texte : Guillaume Lavenant
Mise en scène : Marilyn Leray
Avec Mégane Ferrat
Création musicale : Rachel Langlais
Création lumière Sara Lebreton
Régie son : Jérôme Teurtrie
Regards scéno. : Valérie Jung
Création costumes : Caroline Leray
Co-producteurs : Le Canal – Théâtre du Pays de Redon, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour le théâtre / La Minoterie – Pôle de création jeune public et d’éducation artistique de Dijon
Soutiens : Ville de Nantes / Chapelle Dérézo – lieu d’expérimentation artistique à Brest / La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle de Villeneuve-lèz-Avignon / L’arc – scène nationale Le Creusot
Dates de répétitions au TAG
- Du 22 au 26 janvier 2024, présentation le mercredi 24 janvier à 10hh
HOLDEN — J’ai pas vraiment peur de vous. Parfois les gens s’imaginent qu’ils font peur. Moi j’ai pas souvent peur. Même des gens que je connais pas. J’ai l’habitude de parler aux gens que je connais pas. Remarquez, ça m’a joué des tours, parfois. Mes parents me disaient tout le temps « ne parle pas aux inconnus ». Vous connaissez pas mes parents au moins ? Si vous connaissez mes parents ça va poser un problème. Moi si j’avais jamais parlé à des inconnus, je serais restée une petite gourde. C’est ma tante qui disait tout le temps ça « mais quelle petite gourde, celle-là ». Elle avait pas tort, ma tante. Quand elle vous parle, ma tante, c’est comme si elle vous lançait des couteaux. Ça vous transperce. J’aime les couteaux. J’ai le mien, là. Vous voulez le voir ? Je l’appelle Phil. Comme Phil Collins.