Amiæ fait ses premiers pas au TAG…
Avec cette création qui mélange spectacle vivant et dispositif performatif / installation plastique, je veux matérialiser ce qui me touche dans le monde, ce que j’en vois ou comment je le ressens. Combien j‘en vibre et combien j’en tremble. Le Jardin des proies est un espace réel/matériel pour parler de vulnérabilité et de proies. Des fois je me demande pourquoi je veux faire cette création. Le 12 mai 2021 je me dis que je fais ce projet pour écrire, pour développer et lier mes écritures (textuelle, plastique, musicale, scénique), pour faire émerger des histoires enfouies et participer à l’irruption des récits oubliés, cachés, tués, parce que c’est le moyen que j’ai pour donner du sens à ce que je vis et ce que je vois, parce que il faut vous dire une chose : je comprends peu mais je sens beaucoup.
Jeanne Peylet-Frisch
Distribution et production en cours
Dates de répétitions au TAG
- du 20 au 23 mai 2021
Excusez-moi, je voudrais votre attention / J’ai senti le temps de faire surgir / une histoire que peut-être nous partageons. / Les histoires appellent / Cognent / des mondes du dessous / On peut / Je peux / Entendre plus ou moins vite / Je peux répondre / Mais pas toujours. / Des fois c’est tellement lointain qu’on ne que je ne / Sais plus si mon histoire a bien existé / Ou si c’est une fabulation / dans ce cas / Ce sont les bords d’un lac qui racontent Au début / J’ai pensé que j’allais encore devenir toute petite / Toute serrée / Inquiète / Immobile / Car l’histoire s’éparpille / Glisse entre mes doigts / Se donne et se retire / Je la saisi par petits morceaux / comme on déterre des vestiges de villes / De villes légendaires / Je me souviens qu’une fois / il était une histoire qu’on connaissait bien qu’on avait déjà beaucoup raconté. / Cette fois je crois qu’elle est méconnaissable. / Parce que du point de vue des Proies / Elle est un peu indigeste / alors elles racontent / une histoire qu’on connait bien / mais qu’on ne reconnait pas.