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Le manoir des colonies, Langajà – Groupement répète au TAG

France et sa fille Victoire vivent dans une vieille demeure remplie d’objets de la période coloniale. Tombées dans l’extrême pauvreté, elles restent gardiennes d’un trésor dont on ne sait où ni comment il a été acquis.


 

 

 

À travers la vie de ces deux femmes, la pièce aborde les questions de l’isolement social et de la condition des femmes prolétaires enrôlées aux colonies, dans la complexité des phénomènes de résistance et d’adhésion. Il s’agit de remettre en mouvement des fragments pratiquement inconnus de l’histoire coloniale.

Leur manoir hanté ravive la mémoire de ces crises que l’on utilise pour coloniser. Ces figures interrogent par leurs trajectoires de vie, l’influence du modèle économique dans la montée des nationalismes et les mécanismes de manipulation des masses.

 

 
Texte et mise en scène : Gilles Sampieri
Jeu : Mireille Herbstmeyer et Céline Marguerie

Production : Cie Langajà Groupement, Théâtre Le Colombier (Bagnolet).
Soutiens : Festival Auteurs en acte – Compagnie SourouS – Théâtre Victor Hugo (Bagneux). Résidences l’Amin Théâtre-Le TAG (Grigny). La Cie Langajà-Groupement est soutenue financièrement par Le Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis, la Ville de Bagnolet et la Région Île-de-France.

 

Dates de résidence

  • du 28 octobre au 2 novembre 2024

France – Un grand aéroport collé à une ville abandonnée ? Au début personne n’y a cru. Avec la zone boisée du manoir, à cent mètres de la piste d’atterrissage… On est vite devenu les dernières lumières d’un village fantôme. L’argent a fait fuir le beau monde. Les voisins expropriés nous ont piqué la moitié du jardin.
Nous, les anciennes de la haute… Gardiennes de classe et de patrimoine. Mais ouvrières toujours… encore un peu.

 

Victoire – Ces objets ont fait rigoler les acteurs en costume blanc. Dents, visages entiers de tribus, concert d’êtres humains capturés. Mort impériale sculptée sur ses meubles en ébène. Encore de la bête à retrouver en moi. Lutter contre ça. La bête me parle de sa langue morte et vivante. La bête porte une garnison d’incapables. Ne suis pas fière des mots découverts, qui sortent tous les soirs de ma tête. Mes bouquins sortent tous seuls, déjà écrits de ma bouche. Maman dit qu’une tête de buffle reste accrochée à mon écriture de folledingue.

 


Pour en savoir plus  : site de la compagnie.