L’Amin invente avec les compagnies qu’elle invite dans son lieu des façons de faire moins traditionnelles, et une fréquentation du public plus participative. Notre projet se donne pour ambition de redonner du temps à la création, et ce pour toutes les disciplines artistiques. Nous sommes un lieu de répétitions et de rencontres artistiques avant d’être un lieu de diffusion.
Nous défendons une relation à l’art moins intimidante, plus familière. Le travail d’action culturelle, permanent, concourt à cultiver une écoute de la part des spectateurs, et nous autorise à leur proposer des démarches artistiques innovantes. En instituant un rapport de proximité avec la population, les artistes proposent un théâtre qui la concerne.
Nous entendons par action culturelle l’ensemble des moyens que nous mettons à disposition des personnes, ainsi que l’ensemble des projets que nous réalisons pour favoriser les rencontres : ateliers réguliers de pratiques artistiques pour tous les âges (théâtre, écriture, danse…), stages ponctuels et initiation (baptême d’acteurs de quartier, découverte des techniques lumière/son/vidéo…), spectacles itinérants, impromptus et lectures (Brigade d’Intervention Poétique, Théâtrobus, petites formes en extérieur…), sensibilisation dans les établissements scolaires, navettes, débats et soirées conviviales…
Portés par les idées et les schémas de l’économie sociale et solidaire, nous tournons le dos aux pratiques consuméristes et passives des échanges culturels, aux relations acheteur/vendeur, aussi bien avec les compagnies qu’avec le public. Nous sommes guidés par la recherche d’une plus-value créative, humaine, sociale ou environnementale, bien plus que par une économie du rentable, de l’audimat et du remplissage : mutualisation des espaces, des outils, du personnel ou des financements, conventions d’échanges et d’accompagnement entre les artistes accueillis et le lieu, partenariats avec d’autres structures, coordination et partenariats entre les équipes artistiques et les associations locales, forte implication et participation du public à l’animation et à l’équipement de la structure (bibliothèque collective, bar, présentations d’amateurs…) dans l’idée d’un lieu partagé, modalités peu contraignantes d’utilisation du lieu, et responsabilisation de chacun par rapport à son utilisation : participer à la gestion collective des évènements, prêt de la salle pour des répétitions ou démarrages de projets, tarifications des activités et spectacles basées sur la participation libre.