L’Amin Théâtre a dès le début proposé à d’autres metteurs en scène dirigeant une compagnie en Essonne d’être associés à la vie du lieu : François Chaffin (Théâtre du Menteur) est artiste associé depuis 2017. À l’été 2021, Jeanne Peylet Frisch nous a rejoints avec le collectif Les Aimants.
Par ailleurs, le TAG accueille, pour une période déterminée, des artistes pluridisciplinaires engagés dans un travail autour du langage contemporain. Ces derniers partagent des temps de leurs créations et de leurs répétitions avec le public.
Toutes les dates de répétitions publiques ou de restitutions sont à prix libre !
Pourquoi des compagnies associées (et pourquoi celles-ci) ?
- Pour constituer une communauté de pensée.
- Pour se réunir sur quelque chose d’immatériel mais de fondamental : ce que nous pouvons, ensemble, imaginer à partir d’un lieu de fabrique artistique.
- Pour développer un espace de liberté au service de nos désirs artistiques (communs ou séparés).
Je sais, chez ces deux compagnies, l’enthousiasme et la force de désir et d’imagination capable d’inventer des objets singuliers, curieux, surprenants, voire inconvenants et dérangeants…
Que le TAG permette de donner vie à nos rêves artistiques, de tester des trucs, de nous planter, de faire des fêtes inoubliables, de donner envie aux gens de venir en nombre boire de la poésie et du théâtre… !
Au programme, il y aura donc des rencontres, des spectacles, des répétitions ouvertes, des jeux, des agapes, des festivals, des artistes venus d’ailleurs…
Christophe Laluque
Bref agenda des compagnies associées
L’Echappée, la Cie Boom répète au TAG
Un spectacle de théâtre de papier sur la vraie-fausse histoire d’Annie Kopchovsky, première femme à faire le tour du monde à bicyclette en 1895. La vie d’Annie Kopchovsky est fascinante. En racontant son voyage, je veux mettre en scène un récit d’aventure et mettre en avant une femme méconnue de l’histoire. Nous allons nous plonger dans les codes de l’épopée : des péripéties, du suspens, des scènes d’action. 40 mn, tout public à partir de 8 ans Jeu : Zoé Grossot ou Julie Gouverne Co-mise en scène : Alexandra Vuillet Scénographie : Cerise Guyon Costume : en cours Création lumière : Romain Le Gall-Brachet Création sonore : Thomas Demay Régie : Romain Le Gall-Brachet ou en cours Administration et production : Amé Wallerant Soutiens : ECAM Kremlin-Bicêtre, TOTEM Avignon, PIVO et FACM, Côté Cour Besançon Coproduction L’Amin Théâtre – Le TAG dans le cadre d’une résidence théâtrale annuelle DRAC. Dates de résidence du 18 novembre au 6 décembre 2024 sortie de résidence : vendredi 29 novembre à 14h30 du 2 au 6 décembre : la Cie mènera des ateliers de création de silhouette de papier, et de manipulation de marionnette, avec les élèves et habitant-e-s de Grigny. Et puis Annie Kopchovsky, exagère, affabule, triche. Elle annonce même abandonner son voyage, puis le reprend. Le récit d’aventure se colore d’une dimension intéressante. Comment raconte-t-on son histoire ? Comment crée-t-on une héroïne ? Pour en savoir plus : site de la compagnie.
24, Cité des Promesses, La Nébuleuse de Septembre répète au TAG
24, Cité des Promesses est une adresse, celle d’un immeuble à la périphérie d’une grande ville… Parmi les habitants : César, Louise, Sylvain et Arthur, vivent seuls dans leurs appartements, échangent peu, se croisent sans réellement se voir. Chacun, à sa façon, nous dévoile son quotidien et ses préoccupations intimes, jusqu’au jour où des signes inquiétants, à commencer par des fissures dans le mur, annoncent l’arrivée d’un danger imminent. Comment dès lors trouver un dialogue et imaginer un avenir commun ? Comment réparer les liens ? En déployant théâtre et danse, récits et mouvements, La Nébuleuse de Septembre nous amène à observer, avec délicatesse et malice, la poésie de ces quatre personnalités soudain condamnées à affronter ensemble le drame qui survient. Comment réanimer les désirs, les imaginaires, les trajectoires ? Texte et mise en scène : Martin Grandperret et Sébastien Nivault Scénographie : Anusha Emrith Lumière : Michaël Dez Ingénieur du son : Jean-Baptiste Aubenet Interprètes : Sébastien Nivault, Martin Grandperret, Aurélie Mouilhade et Laurent Troudart Production : La Nébuleuse de Septembre Coproduction : Les Bords de Scènes – Grand Orly Seine Bièvre / Théâtre Gérard Philippe – Champigny sur Marne (94) Partenaires : Ballet du Nord – Centre Chorégraphique National Roubaix (59) / TAG, Grigny (91) / Le Silo, Méréville (91). Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France – Ministère de la culture et de la communication & du Conseil Départemental de l’Essonne Production et diffusion : Clémence Martens, Histoire de… Dates de résidence du 9 au 20 décembre 2024, sortie de résidence le 20 décembre Enthousiaste, Sylvain s’emballe. — Et avec les enfants, on pourrait ré-inventer l’histoire… Si c’était lui qui avait parlé, il aurait peut-être dit de la poésie, plutôt que de dire « oui , c’est nous les hommes, on est les plus forts ! regardez, on marche sur la Lune ! » il aurait dit cette phrase de Leonard Cohen : « En toute chose, il y a une faille et c’est par là que la lumière entre… » Peut-être qu’à ce moment-là ça aurait été une occasion unique de changer, de renverser les points de vue, de faire basculer le monde, il y aurait des films qui se finiraient avec des couchers de terre, avec des chevaux qui galopent au loin sur l’horizon lunaire, des gens qui font l’amour au clair de Terre et qui plongeraient leur regards dans des beaux yeux où se reflètent les rayons bleus de la terre… Imaginez si on inversait les points de vue, imaginez l’aventure… Pour en savoir plus : site de la compagnie.
Les Sons du Silence, la cie La Secousse répète au TAG
Une performance interdisciplinaire qui explore les propriétés physiques et vibratoires du son à travers une approche chorégraphique, acoustique et plastique. L’œuvre questionne notre rapport au bruit, au son et au silence, tout en affinant nos perceptions sensorielles et vibratoires du son. En traduisant le son à travers différents médias et en le rendant visuellement. S’appuyant sur l’expertise de performeuses sourdes et grâce à des dispositifs techniques innovants et ludiques, Les Sons du Silence (titre provisoire) crée un contre-monde inclusif, subtil et fantastique, où se rencontrent des personnes aux expériences auditives variées. concept, chorégraphie, performance : Cilio Minella plasticienne & performeuse : Marine Comte composition & technicien son : Matthieu Perrin batteur & musicien : Jakob Warmenbol Soutiens : KLAP Maison pour la danse, Marseille ; Kaserne Basel, Bâle, Lieu d’accueil et de création contemporaine ; Lieux Publics ; Centre national & pôle européen de création pour l’espace public ; GMEM, Centre national de création musicale ; Le Vélo Théâtre, Apt, Scène conventionnée pour le théâtre d‘objet et le croisement des arts et des sciences ; Cité des Arts de la Rue, Marseille ; KASKO, Basel, Lieu dédié aux arts actuels, la performance et la médiation culturelle ; FAI-AR, Marseille ; Maison de cartier Iselin, Im Westfeld Basel ; un projet mené en partenariat avec l’Amin Théâtre – Le TAG dans le cadre du programme StudioD Emergence de l’Atelier de Paris / CDCN, avec le soutien en mécénat de la Caisse des Dépôts. Dates de résidence du 18 au 22 novembre 2024, sortie de résidence le 21 novembre à 14h30 mardi 19 novembre : la Cie mènera un atelier de création d’objets sonores en vue de sa sortie de résidence. Pour en savoir plus : site de la compagnie. https://vimeo.com/838964283
Le manoir des colonies, Langajà – Groupement répète au TAG
France et sa fille Victoire vivent dans une vieille demeure remplie d’objets de la période coloniale. Tombées dans l’extrême pauvreté, elles restent gardiennes d’un trésor dont on ne sait où ni comment il a été acquis. À travers la vie de ces deux femmes, la pièce aborde les questions de l’isolement social et de la condition des femmes prolétaires enrôlées aux colonies, dans la complexité des phénomènes de résistance et d’adhésion. Il s’agit de remettre en mouvement des fragments pratiquement inconnus de l’histoire coloniale. Leur manoir hanté ravive la mémoire de ces crises que l’on utilise pour coloniser. Ces figures interrogent par leurs trajectoires de vie, l’influence du modèle économique dans la montée des nationalismes et les mécanismes de manipulation des masses. Texte et mise en scène : Gilles Sampieri Jeu : Mireille Herbstmeyer et Céline Marguerie Production : Cie Langajà Groupement, Théâtre Le Colombier (Bagnolet). Soutiens : Festival Auteurs en acte – Compagnie SourouS – Théâtre Victor Hugo (Bagneux). Résidences l’Amin Théâtre-Le TAG (Grigny). La Cie Langajà-Groupement est soutenue financièrement par Le Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis, la Ville de Bagnolet et la Région Île-de-France. Dates de résidence du 28 octobre au 2 novembre 2024 France – Un grand aéroport collé à une ville abandonnée ? Au début personne n’y a cru. Avec la zone boisée du manoir, à cent mètres de la piste d’atterrissage… On est vite devenu les dernières lumières d’un village fantôme. L’argent a fait fuir le beau monde. Les voisins expropriés nous ont piqué la moitié du jardin. Nous, les anciennes de la haute… Gardiennes de classe et de patrimoine. Mais ouvrières toujours… encore un peu. Victoire – Ces objets ont fait rigoler les acteurs en costume blanc. Dents, visages entiers de tribus, concert d’êtres humains capturés. Mort impériale sculptée sur ses meubles en ébène. Encore de la bête à retrouver en moi. Lutter contre ça. La bête me parle de sa langue morte et vivante. La bête porte une garnison d’incapables. Ne suis pas fière des mots découverts, qui sortent tous les soirs de ma tête. Mes bouquins sortent tous seuls, déjà écrits de ma bouche. Maman dit qu’une tête de buffle reste accrochée à mon écriture de folledingue. Pour en savoir plus : site de la compagnie.
Roues Libres, Trafikandars répète au TAG
Une invitation à découvrir le monde à travers les yeux d’un protagoniste dont la vie est définie par le mouvement incessant de ses roues. Ce spectacle jeune public, destiné aux enfants à partir de 8 ans, explore les thématiques du dépassement de soi, des préjugés et des impressions trompeuses. Au cœur de l’histoire, un jeune homme refuse d’être défini par son handicap. Alors que les autres le voient comme quelqu’un qui ne peut pas marcher, lui rêve de voler. Dans Roues Libres, les incapacités ne sont pas forcément là où on le croit. Direction artistique et conception : Mehdi Izza Mise en scène, écriture : Nathalie Izza Dates de résidence du 16 au 20 septembre 2024 du 21 au 24 octobre 2024 Mon meilleur ami roule toute la journée. Il roule sur le tapis du salon, il roule sur le trottoir en goudron. Il roule pour aller au lycée, au café, au ciné. Les gens ont pitié : « Pauvre handicapé ! Il ne peut pas marcher ! » Mais lui, marcher, ça ne l’intéresse pas. Ce qu’il voudrait, c’est voler. Pour en savoir plus : site de la compagnie.
Ça s’peut pas, le Théâtre du Menteur répète au TAG
En jeu, « Elle », accompagnée par les deux techniciens-créateurs des paysages sonores et visuels (et toutes leurs machines)… « Elle » est une femme d’aujourd’hui, en proie à la vitesse du monde, à ses usages connectés, sollicitée mille et une fois par jour (sans compter les nuits) par la présence des réseaux, regardée mille et une fois par le peuple des écrans. « Elle » a un enfant, un compagnon, un métier, des hobbies, des responsabilités, des urgences, des désirs ; « Elle » manque de temps, de sommeil, de paix intérieure… Oui, « Elle » a besoin de souffler, faire une pause, se retrouver seule dans un petit coin de campagne, se perdre un peu dans les lenteurs de l’existence. Zone blanche, nul réseau ne lui parvient plus, elle n’est plus portée par les ondes, tout est nature aux environs, son monde semble se réduire à sa pensée, son geste, ses sensations. C’est alors que l’Ami imaginaire de son enfance lui rend visite… Prochaine création du Théâtre du Menteur (prévue pour décembre 2023) Texte : François Chaffin Jeu : Céline Liger Voix de Tom, ambiances bruitistes et musicales : François Chaffin Personnage vidéo Allô ! : Bruno Rochette Lumière, vidéo et régie : Manu Robert Scénographie et costume : équipe de création Collaboration au chant : Chantal Dayan Photos et communication graphique : Timor Rocks ! Administration et suivi de production : Louise Romé Production : Théâtre du Menteur Coproduction : Amin Théâtre / le TAG (Grigny), Espace Marcel Carné (Saint-Michel-sur-Orge) Partenaires de diffusion : Centre culturel Baschet (Saint-Michel-sur-Orge), Théâtre Brétigny (Brétigny-sur-Orge), théâtre Dunois (Paris), théâtre des Trois Vallées (Palaiseau), espace Jean Vilar (Arcueil), festival de Cerny, espace Concorde (Arpajon), service culturel du Grand Paris Sud Est Avenir, théâtre Victor Hugo (Bagneux), l’Envolée (pôle artistique du Val Briard) En cours : aides à la création de la DRAC et de la Région Ile-de-France, ARCENA, SPEDIDAM… Dates de résidence Du 10 au 14 octobre 2022 Du 16 au 20 janvier 2023 Du 13 au 17 février 2023, présentation (publique et professionnelle) vendredi 17 février à 14h30 Du 20 au 24 mars 2023 Du 17 au 21 avril 2023 Du 5 au 9 juin 2023, sortie de résidence le 9 juin à 14h30 Répétitions du 2 octobre 2023 au 12 janvier 2024 + 9 novembre 2023 (répétition publique), 7 décembre 2023 (répétition publique), 12 janvier 2024 (sortie de résidence) Elle : — Quand j’étais enfant, on était jamais mort : Am, Stram, Gram et allez hop, une nouvelle vie ! Tom : — On ne s’éteignait jamais, on connaissait les raccourcis vers l’invisible ! Elle : — On agrandissait les minuscules, on déviait le temps, on esquivait la nuit ! Tom : — On ouvrait des portes les yeux fermés ! Elle : — On inventait ce qui manquait ! Pour en savoir plus : site de la compagnie. https://youtu.be/mYYH8Lg8F8k
Poésie de combat, le Théâtre du Menteur en avant-première au TAG
Le Théâtre du Menteur, compagnie associée au TAG, vient nous mettre K.O. avec poésie… ! Une lecture musicale en 13 rounds, 41 auteurs et 60 minutes, faite de textes romanesques, pamphlétaires ou poétiques, issus de la littérature engagée francophone et internationale du XVIe siècle à nos jours. « Longtemps j’ai pris ma plume pour une épée » écrivait Jean-Paul Sartre. L’engagement littéraire vise à défendre une cause, une idée, qui peut avoir un sens politique, religieux, social, environnemental ou, plus généralement, porter sur les valeurs de l’humanisme ou du pacifisme, la défense des droits de l’homme et de la tolérance. La poésie tout particulièrement est un extraordinaire moyen de combat, de résistance et d’insoumission, en même temps qu’un point d’appui incomparable pour la formation de l’esprit. Au fil de cette lecture musicale, les voix amplifiées des acteurs (Céline Liger et François Chaffin) se conjuguent à la musique de Philippe Laccarrière et aux matières sonores (ambiances, archives, etc.) pour faire résonner avec générosité la parole « poético-politique » et l’indignation des écrivains qui mirent au service du progrès social le génie de leur langue. Philippe Laccarrière : contrebasse, clavier Céline Liger, François Chaffin : voix, loop, archives sonores Une création du Théâtre du Menteur en partenariat avec Au Sud du Nord Dates au TAG répétitions les 16 et 17 février 2022 avant-première à l’occasion de l’Inattendue du jeudi 17 février à 19h30 Pour en savoir plus : site de la compagnie.
Les papas sont-ils courageux ?, la cie Liria répète au TAG
Mieux comprendre nos pères, et ce qu’ils nous ont transmis, pour mieux se connaître, et donner le meilleur départ dans la vie pour nos enfants. Les papas sont-ils courageux ? est un mélange de récits de vie, de contes et de jeu de scène issu de la récolte d’histoires lors d’ateliers de pratique artistique. Pour donner la parole aux pères, le spectacle aborde le thème de la filiation, et en particulier celui de l’enfant perturbateur : quels liens unissent ces enfants à leurs parents, l’histoire et le vécu sont-ils à l’origine de ces perturbations ? Alors trois comédiens racontent ces histoires, vécues ou fictives, sous une forme rappelant un débat radiophonique. Ecriture à multiples mains, sous le regard de Simon Pitaqaj. Mise en scène : Simon Pitaqaj Avec : Rassidi Zacharia, Santana Susnja, Benoit Hamelin, Gaétan Poubangui Montage son : Samuel Albaric Projection des portraits de femmes et de jeunes. Soutiens : La Cie Liria est en résidence au Théâtre de Corbeil-Essonnes. Elle est soutenue par le Conseil départemental de l’Essonne, La Région Île-de-France dans le cadre d’une Permanence Artistique et Culturelle et la Caf Essonne. Répétitions au TAG du 21 au 27 janvier 2022 (avec une représentation le jeudi 20 janvier à 19h30 au TAG dans le cadre des Inattendues) du 3 au 5 février 2022 (avec une représentation le samedi 5 février dans le cadre de l’EM Fest) Pour en savoir plus : site de la compagnie
Station verger, Collectif Les Aimants en résidence au TAG
À vous le micro… Des tables, des chaises, un micro, des stylos, des crayons, des carnets, de la peinture, des casques audio et surtout une invitation : celle d’entrer prendre place et écouter, crayons en mains sans contrainte de temps ou de résultat. C’est ça la Station verger, une station d’écoute et de dessin qui invite les spectateur.ice.s à se baigner dans les mots par une expérience auditive et manuelle. Une émission dédiée à entrainer une sensibilité auditive au contact du verger, cette miniature du monde, traversée de paroles et de voix. Les poèmes passent de bouche en oreille en toute intimité, dans une installation qui fait événement, invite les participant.e.s à se mettre en mouvement, à composer à leur tour sur la page, entre dessins et textes, laissant libre cours à ce qu’une main peut dire. Nous cherchons à faire circuler la poésie de cette manière parce que nous voulons qu’elle puisse se proposer comme expérience, comme enquête susceptible d’embarquer quiconque dans son élan. Poèmes : Bronwyn Louw Dispositif : Jeanne Peylet-Frisch Jeu : en cours Création sonore : Malo Martin, Gustave Carpene, Colas Peylet Conception technique : Colas Peylet Dates de répétitions au TAG du 17 au 22 janvier 2022 du 19 au 24 mars 2022 La parole évanouissante est une catastrophe. J’ai l’opportunité maintenant de me nourrir d’une récolte résiduelle, très mince, d’explorer un élan évanouissant avant que ne soit l’évanouie. La tendance est troublante, l’impasse et ses retours-retournements donnent le vertige. C’est prenant, trop pour l’étudier. La complaisance d’une posture d’étude me paraît presque inconcevable. Il faut perdre en sérieux, se défaire d’une gravité, d’un attachement, pour considérer un peu la chose et chercher à comprendre ses ressorts. Je vous relate quelques notes à ce propos, indicatives seulement. Des parcelles verbales. Sans savoir pourquoi, je veux les enregistrer, mais surtout les consigner sur la surface souple de vos mémoires, comme s’il s’agissait d’esquisses d’une cathédrale dont la logique est en germe. Bronwyn Louw Pour en savoir plus : site de la compagnie. FB.
Le prince, la cie Liria répète au TAG
Simon Pitaqaj, artiste associé au lieu, enchaine les sessions de répétitions au TAG pour sa nouvelle création Le prince. Dostoïevski, en préparant son roman L’Adolescent, écrivait dans ses notes : “un roman sur les enfants – rien que sur les enfants – sur un héros enfant”. Et ce spectacle se concentre sur deux des personnages du roman : le jeune Arkadi Dolgorouki, et son père biologique Versilov. Abandonné par son père naturel, Arkadi développe une haine mêlée d’attirance envers sa famille et spécialement de son père naturel. Les époux Dolgorouki sont les domestiques de Versilov. Suite à la grossesse illégitime de Sonia Dolgorouki, son mari reconnaît l’enfant, qui portera donc son nom. A l’âge de sept ans, Arkadi est placé par ses parents dans un pensionnat où il reçoit une éducation d’élite. Il y prend conscience de son statut de batard, car sa différence sociale lui vaut d’être la risée de l’école. Durant son apprentissage, une idée émerge au fond de lui : devenir riche, afin d’être aussi puissant que son père. Sous forme de récit, Arkadi nous raconte ses tourments, ses multiples questions, ses quêtes et ses sentiments. C’est une marmite bouillonnante qui cherche des solutions pour s’apaiser. Va-t-il recevoir l’amour tant attendu de son père ? Réalisera-t-il son idée de devenir riche ? Texte de Fédor Dostoïevski Adaptation, mise en scène et jeu : Simon Pitaqaj Collaboration dramaturgie : Jean-Baptiste Evette Travail sur le texte : Redjep Mitrovitsa Travail corporel : Cinzia Menga Lumières : Flore Marvaud Création sonore : Arnaud Delannoy Décors et accessoires : Julie Bossard Coproduction Théâtre de Corbeil-Essonnes, Amin Théâtre / le TAG. En coréalisation avec le Théâtre Dunois. Répétitions au TAG du 7 au 18 septembre 2020 du 1er au 10 octobre 2020 du 4 janvier au 22 janvier 2021 du 11 au 14 octobre 2021 du 3 au 5 février 2022 (avec une représentation le samedi 5 février dans le cadre de l’EM Fest) Ce Touchard, il est entré, la lettre à la main, il m’a pris par l’épaule, très fort, il m’a levé de ma chaise et m’a donné l’ordre de ramasser mes cahiers. Ta place n’est pas ici, mais là-bas, m’a-t-il dit, en indiquant une petite pièce minuscule, à gauche de l’entrée, où il y avait juste une table en bois, une chaise cannée et un divan couvert d’une toile cirée. J’y suis passé, très surpris, et très apeuré. Jamais personne ne m’avait encore traité d’une façon aussi grossière. Une demi-heure plus tard, quand Touchard est ressorti de la salle de classe, j’ai lancé des coups d’œil à mes camarades, j’ai échangé des petits rires, bien sûr, il se moquait de moi, mais, moi, je ne le comprenais pas, et je pensais que, si nous étions en train de rire, c’est que nous nous sentions gais.